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Informatique

Test de l’AR.Drone de Parrot: un des plus beaux accessoires de l’iPhone…

Quel garçon n’a pas rêvé de pouvoir jouer avec un objet volant radio commandé? J’ai eu un camion radio-commandé lorsque j’étais petit, et j’ai testé, depuis que j’ai un fils (un bon prétexte) différents hélicoptères. Mais aucun ne m’a convaincu: impossibles à contrôler pour certains, cassés dès le premier vol pour d’autres tant il est difficile de les contrôler.

Parrot offre ici pour 2000 de nos anciens francs un drone ressemblant à un hélicoptère à quatre rotors qui a la particularité de se stabiliser tout seul. Cela n’a l’air de rien, mais ça change tout. Certes, 300 euros, ça fait cher le jouet, mais celui là les vaut à mon avis…

Découvrons le ensemble.

Acheté à la FNAC (on le trouve pour l’instant à la FNAC et sur le site de Parrot pour le moins), j’en ai profité pour le prendre avec une batterie supplémentaire (une trentaine d’euros). (La batterie offre une dizaine de minutes de vol, pour une charge de 2 heures environ).

La bête est vendue dans un gros carton très léger, forcément… Arrive le moment de le déballer. Le carton recèle une vaste protection en… carton qui s’adapte exactement aux formes du drone. On trouve dans la boite: le drone, une coque en polystyrène noir et blanche qui protège les quatre hélices et une, plus colorée (j’ai pris le modèle jaune et orange, mais il y a 4 ou 5 coloris) qui ne protège que la carte mère du drone et laisse les hélices libres, la batterie, le chargeur, des stickers pour s’identifier si l’on veut jouer avec d’autres drones, et un manuel très succinct…

Celui-ci commence par vous expliquer que dans le soucis d’économie de papier, il ne vous dira que le strict nécessaire et qu’il faut se rendre sur www.parrot.com pour en apprendre plus. Des vidéos y sont en lignes mais elles ont plus de vertus publicitaires que pédagogiques à mon sens. On vous indique ensuite de vous rendre sur l’App store d’Apple pour y télécharger Dronecontrole l’application qui servira de télécommande. Oh surprise, cette appli est payante: 2,39 euros. Un peu fort de café quand on vient de débourser 300 euros pour la bête. Cette appli est disponible pour iPhone tout comme pour iPad. (On ne la payera qu’une seule fois pour les deux). Je n’ai pas trouvé plus de confort à le piloter avec un iPad…

Il reste à charger la batterie (deux heures environ), et à l’insérer sur la machine. La protection en polystyrène vient se positionner par dessus la bête et est maintenue par un aimant.

Quelques recommandations viennent ensuite expliquant de mettre l’iPhone en mode avion, d’allumer le wifi, de se connecter au réseau ouvert par le Drone et d’ouvrir l’application. Il faut poser le Drone sur une surface plane dégagée et s’en éloigner d’un mètre environ.

La suite est relativement simple: un bouton en bas et au milieu de l’écran pour le décollage et le drone s’occupe de tout: démarrage progressif des moteurs, décollage et stabilisation en vol stationnaire à un mètre du sol. Et c’est la la force de Parrot: si vous ne faites rien de plus, le Drone vole et ne risque pas de se cracher… Le reste du contrôle est relativement simple: un joystick tactile en bas à droite de l’écran de l’iPhone avec 4 points cardinaux: en haut et en bas vous permet de faire monter ou descendre le drone par pallier de 10 cm, à droite et à gauche vous permet de faire tourner le drone sur lui même dans le sens horaire ou anti horaire.

Un bouton en bas et à gauche de l’écran de l’iPhone sert à prendre le contrôle de l’accéléromètre de l’iPhone. Si vous appuyez dessus vous pouvez faire déplacer le drone dans le sens dans lequel vous inclinez votre iPhone. C’est très intuitif, et ça marche plutôt bien… (Attention toutefois lorsque le drone vous regarde, toute les commandes sont inversées).

Mes premières impressions après une bonne heure de vol: Le drone n’est pas cassé malgré quelques petits gadins tout de même. C’est un bon signe. La stabilité de l’engin en vol est assez bonne. Sauf lorsqu’il tourne en sens horaire ou anti horaire ou il est un peu moins stable mais cela n’est pas fâcheux. Le pilotage est assez précis pour être utilisé dans mon salon (au passage je vais congédier ma femme de ménage car le drone m’a convaincu que la poussière n’était pas son fort), même si bien sur cela a peu d’intérêts et est quand même un peu risqué. Il a quand même heurté une porte par ci, un mur par là etc… L’avantage étant que dans mon salon il n’y a pas de vent…

Il est facile à prendre en main à l’extérieur (attention aux coups de vent qui rendent sa stabilisation un peu moins efficace). Je peine quand même encore à imaginer un combat avec un autre Drone. Il me faudra encore quelques heures de pratique avant d’être très agile…

Je dois vous parler des caméras. L’engin comporte deux caméras: l’une devant lui, et l’autre dessous. Je ne vais pas m’arrêter sur celle du dessous car sa résolution n’est pas bonne elle sert essentiellement au drone à estimer sa vitesse par rapport au sol… Celle du devant a une résolution de 640 par 480 pixels (soit 300 000 pixels). Son image est transmise directement sur l’iPhone en arrière plan de l’application de pilotage. Un bouton sur l’appli permet de prendre des clichés qui sont automatiquement déposé dans la pellicule de l’iPhone. Un autre bouton permet d’échanger l’affichage de cette caméra avec la caméra du dessous. Mais avec 176 par 144 soit 25 000 pixels, on ne peut plus guère parler d’image…

On pourrait imaginer de piloter le drone en ne regardant que l’écran de son iPhone. Il n’en est rien cela manque de précision et si vous ne voulez pas tailler les oreilles du chien, regardez le drone.

Il n’est pas possible de filmer, mais seulement de prendre des photos.

L’atterrissage: si vous n’avez pas heurté d’objet ou tenté comme moi de tailler vos rosiers, le drone se posera simplement en appuyant sur le même bouton qui sert au décollage… Ses hélices ralentissent et il se pose sans plus de délicatesse que cela. Ceci m’incite à le faire descendre au plus près du sol maintenant afin de ne pas l’endommager…

Le drone est équipé de 2 radars à ultrasons sous le carénage qui lui servent à se stabiliser par rapport au sol. Ils sont censés fonctionner jusqu’à 6 mètres, mais sont en fait pris en défaut bien avant. Ils donnent cette particularité au drone que si en volant à un mètre et cinquante centimètres au dessus du sol, il passe au dessus d’une table, il va se stabiliser à 1,5 mètre au dessus… de la table, puis redescendre… Cela donne un comportement pas très prévisible dans ma pelouse qui a quelques obstacle de ce genre…

On peut faire voler le drone au delà de 6 mètres de haut (une option à déverrouiller), mais attention il n’y aura plus de contrôle de l’altitude et cela peut donner lieu à des chutes vertigineuses… (Je peux vous dire d’ailleurs au passage que malgré son apparente fragilité, l’ONVI de Parrot est relativement robuste).

Petit défaut de jeunesse peut être: l’application a perdu le signal wifi en plein vol à deux reprises. (Appli me l’indiquant mais qui ne répondait plus à rien…). Cela n’est pas trop grave si le drone est au dessus d’une surface ou il peut atterrir car il saura se débrouiller tout seul au pire lorsque la batterie sera vide… S’il est au dessus de la piscine…

On pourra alors remplacer les pièces endommagées en achetant seulement ce dont on a besoin sur le site de Parrot qui vend son drone en pièces détachées…

Ce que l’on aurait aimé: peut être un radar à ultra sons et qui permettrait de prévenir un choc contre un obstacle lors de la translation latérale… Mais surtout une caméra d’au moins 2 mégapixel. Les 300 000 pixels de la caméra frontale sont un peu dérisoires. Pourquoi ne pas filmer ou prendre des photos en résolution correcte et les enregistrer sur une carte mémoire…

J’espère que Parrot ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Ce drone est une petite merveille qui vaut ses 300 euros. Des applications pour androïdes, et d’autres plates-formes sont attendues prochainement. C’est bien le moins…

L’AR.Drone ne laisse pas indifférent. J’avais hésité en voyant les premières vidéos à m’en offrir un. La raison a pris le dessus. Puis ce sont les yeux fascinés de mon fils qui m’ont fait craquer. Mais il n’est pas le seul. Tout le voisinage est venu voir la bête. Y compris des voisins qui me disent à peine bonjour d’habitude…

Avec tout cela l’AR.Drone de Parrot pourrait bien être le cadeau de Noël de nombreux papas nostalgiques ou un peu geeks. Alors attention au sapin…

Par Frédéric Pernot

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