Vous êtes une victime, ou l’un de vos proches est impliqué dans un accident de la route avec des dommages corporels ?
Juste après l’accident, que faire quoi dire ?
Pensez avant tout à votre santé, vérifiez si vous n’avez rien de cassé. Si c’est assez grave, ne tentez pas de bouger ou d’aller faire un constat… tout va être pris en charge.
Dès lors qu’il y a des blessés ce n’est plus le constat de notre voiture qu’il faut sortir mais tout simplement attendre les services de police ou de gendarmerie qui vont réaliser un PV de police ou de gendarmerie.
En gros, ils vont consigner les éléments et caractéristiques les plus importants, réaliser des tests d’alcoolémie ou de stupéfiants.
Sur paris, il existe une brigade spécialement formée en accidentologie, et ces policiers et gendarmes peuvent même réaliser eux-mêmes des expertises en accidentologie pour déterminer les responsabilités.
Demandez peut-être si vous le pouvez, à ceux qui vous entourent de prendre quelques photos et de relever quelques identités. En effet, pas certain que tout le monde reste et attende la police si cette dernière venait à tarder.
Et après, administrativement je fais quoi ?
Si vous le pouvez, encore une fois, il faut déclarer le sinistre dans les 5 jours de l’accident, à votre compagnie d’assurance – c’est essentiel.
« Ne vous contentez pas d’une déclaration de sinistre par téléphone, doublez d’une lettre RAR » Michel Benezra, avocat
Déclarez alors rapidement l’accident par téléphone, même de votre lit d’hopital, et par lettre recommandée avec accusé réception.
N’hésitez pas à donner toutes les informations sur l’accident à votre assureur afin qu’il sollicite la copie de la procédure qui lui servira de fondement à l’acceptation ou pas de l’indemnisation des préjudices corporels.
Rappelons que le conducteur fautif lorsqu’il est victime, se voit opposer ses fautes de conduite par l’assurance pour tenter de ne pas indemniser ses préjudices…
A la sortie de l’hôpital, demandez un certificat médical initial, certificat qui va constater les séquelles visibles et le nombre de jours d’ITT.
Si vous n’avez pas été hospitalisé, une visite chez le médecin généraliste sera opportune au moindre symptôme, et en cas de vomissements n’hésitez pas à vous rendre sans délai aux urgences de l’hôpital le plus proche.
Et la police ou la gendarmerie dans tout cela ?
N’hésitez pas à contacter régulièrement les services de police ou de gendarmerie pour prendre des nouvelles de l’enquête, et n’hésitez pas également à déposer plainte afin d’accéder à la procédure en cas de divergence des versions de l’accident.
En principe un agent devrait vous entendre rapidement, parfois directement sur votre lit d’hôpital.
Soyez clair et précis, prévoyez peut-être en amont un petit résumé des faits à l’aide de quelques souvenirs de l’accident.
C’est le Procureur qui étudiera le dossier et si le mis en cause a commis une simple maladresse, il risquera des poursuites pour blessures involontaires. Il comparaîtra alors devant le tribunal correctionnel et en votre qualité de victime vous pourrez alors solliciter votre constitution de partie civile. Votre avocat dommages corporels ne manquera pas alors d’appuyer la qualification de blessures involontaires et de solliciter la mise en place d’une expertise judiciaire.
Et l’évaluation de mes préjudices corporels?
Il faut conserver les documents médicaux en relation avec l’accident de la route et les trier par catégorie, par type d’acte de façon à les transmettre dès que possible à l’avocat en charge du dossier. Avec l’aide du médecin-conseil de victimes l’avocat préjudices corporels va évaluer et fixer les préjudices corporels pour obtenir une indemnisation complète de vos préjudices.
Une fois que votre état sera consolidé, vous pourrez envisager de liquider vos préjudices corporels et obtenir alors l’indemnisation attendue.
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